gnocchis de châtaigne

À table ! Bistrot de chef “Deux”

Le bistrot “Deux” se trouve près de la station de métro Parmentier, sur la ligne 3, entre République et Père Lachaise.  L’accueil et l’ambiance sont conviviaux. Ce jour-là, Romain Casas est en salle et Tiphaine Mollard en cuisine, mais c’est très souvent aussi l’inverse car ils alternent. Ces deux amis proposent une cuisine généreuse et inspirée de leurs régions d’origine : respectivement, le Béarn et la Savoie. On se sent un peu comme à la maison car le lieu est chaleureux, on a même une vue sur la cuisine.

Mes yeux se posent sur le menu et j’ai envie de tout commander : des Saint-Jacques en carpaccio avec de la butternut, un velouté de champignon, des gnocchis, de la poularde farcie… ça sent la générosité à plein nez. Cette cuisine chaleureuse inspirée des terroirs me plaît. D’autant plus qu’il fait froid dehors, voilà donc de quoi nous réchauffer. Je salive à la lecture des intitulés de plats : la « croquetta » et la polenta gratinée à la tomme. J’aime beaucoup la cuisine à base de fromage et celle-là promet une bonne dose de gourmandise.

La croquetta du moment : truffe, raclette et jambon.

Vais-je résister à l’appel de la croquetta ?

Pour commencer, je choisis la croquetta, un tapas espagnol, c’est le contraste entre le croustillant de l’extérieur et le crémeux de l’intérieur que j’adore. Je pourrais en manger des dizaines. Chez Deux, elle change au grè des saisons. Celle qui est proposée aujourd’hui fait honneur à la raclette et à la truffe. Elle est généreuse, je n’oserais la prendre avec les doigts et croquer dedans car la sauce ultra-crémeuse coulerait. Je la coupe avec mon couteau, et découvre une sorte de béchamel parsemée de brisures de truffe. Je fais attention de bien répartir la petite sauce au jambon qui coiffe la croquette sur tous les morceaux et je me régale. C’est assez riche, une seule suffit ! Que c’est bon, surtout avec l’émietté de jambon sec qui apporte encore plus de croustillant !

Gnocchis de châtaigne poêlés, courge, champignons, comté, bouillon.

Une palette de couleur automnale

Puisque j’avais déjà choisi le plat avant d’arriver, repéré sur les réseaux sociaux, j’opte évidemment pour les gnocchis de châtaigne poêlés, accompagnés de courge, champignon, comté et bouillon. C’est le genre de plat de saison qui offre tous les éléments réconfortants pendant la saison hivernale et par lequel je me laisse très facilement tenter. En apportant l’assiette, Romain verse le bouillon et m’explique que Tiphaine le réalise avec toutes les fanes des légumes.

Le plat est beau : une vraie palette de couleurs automnales avec le camaïeu de marron des champignons, l’orange de la courge et le rose fuchsia des pickles d’oignon rouge. Je distingue plusieurs variétés de champignons : des trompettes de la mort, des chanterelles et des champignons de Paris crus et cuits. Les gnocchis sont agréablement farineux en bouche et légèrement sucrés grâce à la farine de châtaigne. Moelleux et fondants à cœur et croustillants à l’extérieur. L’équilibre réside dans le mélange du sucré-salé et de l’acide apporté par les pickles. L’ensemble du plat est léger mais tout de même consistant grâce à la richesse des saveurs. On se délecte du bouillon chaud qui vient accentuer le goût de tous les légumes de l’assiette, c’est délicieux !

Mousse au chocolat tiède, glace aux marrons.

Souhaitez-vous un dessert ? 

Oui, et même deux ! Je ne suis pas une grande amatrice de chocolat, mais je suis toujours curieuse de savoir avec quelle maison les restaurants et les pâtissiers travaillent. Romain me précise qu’ils utilisent le chocolat de chez Nicolas Berger. Ce torréfacteur de cacao et chocolatier m’a fait aimer le chocolat. Grâce à lui, je suis tombée en amour d’une glace au chocolat de chez Glazed merveilleusement bien équilibrée, puissante et nullement écœurante. Depuis, j’apprécie de plus en plus le chocolat.

Je commande donc la mousse accompagnée d’une glace au marron. À première vue, je suis déstabilisée car la mousse est presque liquide et tiède. Elle ressemble plutôt à une crème, parsemée de ce qui semble être un crumble chocolaté dans laquelle s’apprête à disparaître la quenelle de glace au marron. Le contraste chaud-froid marche extrêmement bien et je plonge ma cuillère à nouveau dans le bol sans hésitation. 

La devanture du restaurant.

Le menu déjeuner en semaine est à 25 euros entrée-plat-dessert, d’un très bon rapport qualité prix. Les assiettes sont très bien servies, tout est fait maison et de saison. La carte change très souvent et pour découvrir la cuisine de Deux autour d’un verre, rendez-vous chez  « P’tit deux » leur seconde adresse façon bodega qui met à l’honneur planches et croquettas, de quoi se régaler avec de bons produits scrupuleusement sélectionnés ! 

DEUX 
58 rue de la fontaine au Roi 
75011 Paris 

https://www.deux-restaurant.fr/